Quelles évolutions sont envisagées ?
Malgré des améliorations significatives, les personnes handicapées connaissent toujours des difficultés d’accès et de maintien dans l’emploi. En effet, 36% de personnes reconnues handicapées sont sans emploi, contre 64% dans l’ensemble de la population. Face à ce constat, plusieurs propositions ont été faites afin d’améliorer leur insertion professionnelle.
Concernant le projet pour la liberté de choisir son avenir professionnel celui-ci maintient l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés pour les employeurs, avec un taux de 6%, et introduit une clause de revoyure tous les 5 ans. Ce projet prévoit également de valoriser le recours aux établissements et services d’aide par le travail, entreprises adaptées et travailleurs indépendants handicapés. En effet, ceux-ci ne seraient plus une modalité d’acquittement partiel de l’OETH mais un moyen de déduction du montant de la contribution due par l’employeur. Une volonté d’allégement des démarches administratives est également affichée. La déclaration de l’OETH devra selon le projet être effectuée au moyen de la déclaration sociale nominative (DSN), afin de sécuriser le financement des aides spécifiques à l’insertion et au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés, et en fiabilisant les outils et les processus.
Outre, les mesures présentes dans le projet de loi « sur la liberté de choisir son avenir professionnel », de nouvelles mesures ont été annoncées le 5 juin 2018 suite à consultation avec les partenaires sociaux et les associations sur l’emploi des personnes handicapées. Parmi les annonces figurent la limitation des accords agréés, qui ne pourront être renouvelés qu’une fois. Par ailleurs, le gouvernement a indiqué souhaiter étendre le quota de 6% à tous les types d’emploi quel que soit le statut : stagiaires, personnes en période de mise en situation professionnelle, intérimaires, contrats aidés, alternants. Aujourd’hui les stagiaires et les personnes en période de mise en situation professionnelle, peuvent être décomptés de l’OETH dans la limite de 2% de l’effectif total des salariés, sous conditions. Le gouvernement a également indiqué souhaiter développer l’apprentissage des personnes handicapées. Ces annonces pourraient intégrer le projet de loi « avenir professionnel » actuellement en étude, par le biais de la demande d’autorisation de procéder par voie d’ordonnance, qui devrait être soumise par le gouvernement.
À ces mesures, s’ajouteront celles qui seront prévues par la loi Pacte, qui sera présentée le 20 juin 2018, et soumise au Parlement en septembre 2018.