4 juin 2021

Vélo, tout est vrai ?

Ce mode de transport génère beaucoup de débats passionnés, tant les avis peuvent être tranchés sur le sujet. Infractions routières, bouchons routiers suite à la mise en place des pistes cyclables pour les uns, diminution de la pollution et du bruit pour les autres par exemple. En réalité, il y a du vrai des deux côtés, regardons ensemble la situation actuelle.

Covid-19, effet loupe

L’augmentation des achats de vélo et du trafic associé a commencé dès 2016. Les politiques publiques avec le développement des aménagements cyclables, les aides financières, mais également l’évolution des technologies et la baisse des prix des vélos à assistance électrique (VAE) n’y sont pas pour rien.

Cependant, la crise de la Covid19 a consolidé et médiatisé ce mouvement de fond. En effet, beaucoup de villes françaises, voulant délester les transports en commun en répondant ainsi aux inquiétudes des français, ont créés de nombreuses coronapistes. Ces pistes cyclables, à l’origine provisoires qui ont parfois étaient pérennisées, ont créés de nombreuses tensions, y compris auprès des transporteurs publics. Ces installations, critiquées d’enlaidir les villes, ont engendré suite à la précipitation de mise en place dans certaines communes, des congestions du trafic automobile et une baisse de vitesse de 1 à 2 km/h des bus de ville, voir une modification de desserte en fonction des fermetures de rues. Toutefois, il convient de relativiser ce sentiment. En effet, suite à une étude de la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France parue en décembre 2020, il apparaît que « la mise en place des aménagements cyclables provisoires n’a […] aucun impact notable sur la circulation automobile sur le réseau routier national ». L’exemple de Paris, ne démontre pas non plus selon l’étude la congestion a diminué de 4% pour une baisse de circulation de 1,5%. Les problèmes localisés étant modifiés ou supprimés. Tout est donc une question d’adaptation telle que le démontre l’exemple Hollandais ou Danois.

 

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La sécurité, point sensible

Le partage d’itinéraire entre vélo et autres modes de transport est un des freins à l’usage du vélo en qualité de mode de transport quotidien. En effet, l’insécurité tant en cours de trajet que lors du stationnement du vélo reste un point pénalisant pour son développement. Actuellement, seulement 3% des français utilisent le vélo pour réaliser des trajets quotidiens.

Le vélo est le seul mode de transport ayant une augmentation du nombre de morts sur les 10 dernières années. Ces résultats sont tout de même très inférieurs à d’autres modes y compris le déplacement piéton. Les casques, non-obligatoires pour les adultes, sont peu utilisés (20%), le développement des VAE a augmenté également l’âge des cyclistes (plus sensible aux accidents) et les nombreuses infractions commises par les cyclistes (non-respect de feu rouge, circulation sur le trottoir, écouteurs/téléphone, dépassement par la droite…) participent peut-être à ces mauvais résultats.

La sûreté des vélos pose également problème avec environ 400 000 vélos volés par an en France. Le plan vélo et la loi d’orientation des mobilités doivent entre autres choses répondre à cette problématique à l’aide du marquage des vélos et la mise en place de stationnement sécurisé dans les gares, pôle d’échange et les constructions neuves de bâtiments d’habitation, lieux de travail, services publics et ensembles commerciaux.

 

Empreinte environnementale, point positif

Utiliser son vélo pour se déplacer est un moyen efficace pour faire du bien en premier lieu à son corps. En effet, celui-ci permet d’améliorer votre souffle, favoriser un meilleur équilibre, stimuler la circulation sanguine et renforcer le retour veineux et protège également vos articulations.

Mais évidemment, cela fait du bien également à la planète, un vélo classique n’ayant comme source de pollution que la fabrication et le transport de celui-ci et la production des denrées nécessaires à l’énergie du cycliste. Si votre choix se porte sur un vélo à assistance électrique, votre bilan carbone en sera pénalisé par la recharge en électricité. En dehors de votre émission directe de CO2, il faudra également prendre en compte l’extraction très polluante du lithium, nickel, cobalt ou manganèse pour la fabrication de votre batterie ainsi que son recyclage.

 

Autre chose ?

Utiliser un vélo permet également de gagner du temps (sur les parcours entre 1km et 6km) par rapport aux autres modes de transport, la vitesse moyenne en ville étant de 15 km/h à vélo, contre 14 km/h en voiture !

Mais aussi, le stationnement des vélos prend moins de place qu’un parking voiture (et est souvent gratuit) mais nécessite encore des aménagements pour répondre à la demande.

Sur le volet économique, le vélo reste une des meilleures solutions ! Pas de plein d’essence, d’assurances et très peu de frais d’entretien ou de réparation pour l’utilisateur. Mais c’est également une économie pour la collectivité, les infrastructures étant moins onéreuses et moins sollicitées mécaniquement. De plus, les cyclistes réalisant moins de kilomètres qu’un automobiliste, les commerces de proximité bénéficient souvent de cette nouvelle clientèle.

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