Le contenu de l’arrêté de prescription générale
L’arrêté du 13 décembre 2019 fixe les prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de la déclaration au titre de la rubrique n° 1978, solvants organiques (installations et activités listées à l’annexe VII de la directive 2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles, IED).
Il est applicable à l’ensemble des installations et activités listées à l’annexe VII de la directive 2010/75/UE dont la consommation de solvant organique est supérieure aux seuils fixés dans cette même annexe (voir les exemples cités ci-dessus). Par conséquent, la rubrique 1978 soumet au régime de la déclaration vingt activités utilisant des solvants organiques comme l’impression sur rotative, l’héliogravure, le nettoyage et le revêtement de surfaces, le nettoyage à sec, ou encore la fabrication de chaussures ou de produits pharmaceutiques. Le nouvel arrêté s’applique immédiatement, y compris pour les installations existantes, et ce, « sans préjudice d’autres arrêtés fixant les prescriptions relatives aux autres rubriques de la nomenclature dont l’installation est susceptible de relever ».
Par ailleurs, l’arrêté précise que ses dispositions sont également applicables aux installations classées soumises à déclaration incluses dans un établissement comportant au moins une installation soumise à autorisation ou à enregistrement dès lors que ces installations ne sont pas régies par l’arrêté préfectoral d’autorisation ou par l’arrêté ministériel de prescriptions générales applicables. Enfin, il convient de préciser que l’arrêté est applicable aux installations existantes.
L’arrêté du 13 décembre encadre, en outre, les émissions des composés organiques volatiles (COV) ainsi que les odeurs liées aux installations et activités utilisant des solvants organiques. Il vise à transposer le chapitre V de la directive IED qui prévoit les valeurs limites d’émissions (VLE) de COV, de même que les dérogations possibles à ces valeurs et les méthodes de surveillance. Le texte fixe également la procédure à suivre par l’exploitant en cas d’augmentation importante de la quantité de solvants utilisés. Le dispositif conduit, dans ce cas, à changer les VLE plutôt qu’à passer par le mécanisme des modifications substantielles qui implique le dépôt d’un nouveau dossier.
A titre de complément, l’arrêté du 15 décembre 2009 fixant certains seuils et critères mentionnés aux articles R. 512-33, R. 512-46-23 et R. 512-54 du code de l’environnement est abrogé. En effet, des prescriptions spécifiques sont dorénavant prévues à l’article 7 de l’arrêté du 13 décembre 2019 concernant l’augmentation de l’utilisation de solvant. Par ailleurs, autres dispositions non relatives aux COV sont déjà satisfaites par la combinaison des mécanismes prévus aux articles R. 122-2 et R. 181-46 du code de l’environnement.