20 octobre 2020

Prévention du risque inondation : présentation du nouveau plan d’actions ministériel

À l’occasion de la journée nationale de prévention des risques inondation, qui a eu lieu le 13 octobre dernier, la ministre de la transition écologique a présenté le nouveau plan d’actions ministériel pour mieux protéger les personnes et réduire les dommages liés aux crues. Ces annonces font échos aux fortes crues ayant frappé le Sud-Est de la France début octobre.

Contexte

Les inondations représentent le premier risque naturel en France : 17 millions d’habitants sont exposés au risque d’inondation par débordement de cours d’eau et 1,4 millions sont exposés au risque de submersion marine. Ce risque inondation est définit à l’article L.556-1 du code de l’environnement comme étant « la combinaison de la probabilité de survenue d’une inondation et de ses conséquences négatives potentielles pour la santé, l’environnement, les biens, dont le patrimoine culturel et l’activité économique ». Ce risque est donc la conséquence de deux composantes, à savoir l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement et l’homme qui s’installe dans l’espace alluvial pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités

Face à la violence de l’épisode d’inondations qu’a connu le Sud-Est de la France début octobre (à titre d’exemple sur la commune de Saint-Martin-de-Vésubie, le 2 octobre, la pluie tombée en 24h équivalait à plus de trois fois les précipitations cumulées d’un mois d’octobre « normal »), le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé « qu’il ne sera pas possible de rebâtir à l’identique, et qu’il faudra reconstruire de manière résiliente et durable« , en prenant en compte les effets du changement climatique qui va accroître la fréquence et l’intensité des inondations.

Le Gouvernement souhaite donc renforcer la coopération entre l’État et les collectivités pour mieux réduire la vulnérabilité des territoires particulièrement exposés aux inondations. Le plan d’action présenté vise ainsi à augmenter la sécurité des personnes, réduire le coût des dommages liés aux inondations et raccourcir le délai de retour à la normale des zones sinistrées.

Le contenu du plan d’actions ministériel

Le nouveau plan d’actions, présenté le 13 octobre dernier, prévoit un renforcement de la prévention des inondations s’articulant autour de 4 grands axes :

  • Poursuivre l’amélioration des prévisions :
    • Renforcement des capacités de prévision des inondations de Météo-France grâce à un investissement de 144 millions d’euros pour financer deux supercalculateurs qui multiplieront par cinq les capacités de calcul ;
    • Intégration de nouvelles données satellitaires et des données des radars européens voisins pour améliorer les modèles de prévision ;
    • Amélioration du réseau Vigicrues en Corse.
  • Mieux communiquer auprès des populations :
    • Amélioration du site vigicrues.gouv.fr (notamment la création d’une application pour smartphone) et ouverture au public de Vigicrues Flash (crues à très courtes échéance) et du service APIC (pluies intenses) de Météo-France ;
    • Mise à disposition sur Vigicrues de nouvelles cartes de zones inondées potentielles (hauteurs d’eau prévue en cas d’inondation) ;
    • Création d’une mission basée sur l’examen critique des dispositifs existants et qui proposera des mesures en vue d’améliorer la culture du risque.
  • Accélérer la mise en oeuvre des Programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI) :
    • Réduction de moitié leur durée d’élaboration et de mise en oeuvre ;
    • Désignation pour chaque PAI d’un référent Etat ;
    • Déconcentration de la labellisation au niveau des bassins ;
    • Proposition de documents prédagogiques (évaluations socio-économiques, espèces protégées, Fonds de prévention) ;
    • Mise en place d’une plateforme publique pour capitaliser tous les PAPI labellisés (171 à ce jour) ;
    • Renforcement de l’animation de certains PAPI ;
    • Création d’une procédure accélére d’autorisation de système d’endiguement en cas d’urgence.
  • Soutenir et structurer la réduction de la vulnérabilité :
    • Mieux soutenir la réduction de la vulnérabilité du bâti ;
    • Aider les particuliers à construire et reconstruire de manière résiliente (grâce notamment à une augmentation de 50 % du Fonds Barnier cette année) ;
    • Publication d’un rapport sur les dispositifs à renforcer ou à mettre en place pour mieux accompagner et faire évoluer les territoires exposés.

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