De manière précise
Le recours au droit de dérogation par le préfet doit poursuivre l’un des objectifs suivants :
- Alléger les démarches administratives
- Réduire les délais de procédure
- Favoriser l’accès aux aides publiques
Par ailleurs, la dérogation doit répondre à deux conditions cumulatives :
- être justifiée par un motif d’intérêt général
- et l’existence de circonstances locales.
En outre, celle-ci doit être compatible avec les engagements européens et internationaux de la France, et ne pas porter atteinte aux intérêts de la défense ou de la sécurité, ni une atteinte disproportionnée aux règles auxquelles il est dérogé.
Ce droit de dérogation ne doit pas conduire à une nouvelle norme générale en lieu et place de la norme existante, et n’est pas une délégation de pouvoir réglementaire. La dérogation doit prendre la forme d’une décision individuelle. En effet, elle s’exerce uniquement lors de l’instruction d’une demande individuelle, c’est-à-dire lors d’une décision au cas par cas. Il n’y a donc pas de volonté de généralisation. Concrètement, ce pouvoir, comme l’indique la circulaire « permet de décider de ne pas appliquer une disposition réglementaire à un cas d’espèce, ce qui la plupart du temps devrait conduire à exonérer un particulier, une entreprise, ou une collectivité territoriale, d’une obligation administrative ».
Enfin, concernant la forme, la décision de dérogation, pourra selon les cas faire l’objet d’un arrêté spécifique, ou être mentionnée dans une décision prise au terme d’une procédure réglementaire. De plus, elle devra être motivée.