L’histoire de la sécurité industrielle propose plusieurs approches successives, chacune ayant participé à la diminution des accidents industriels et à l’apparition de la notion de culture sécurité.
Le 20eme siècle a été marqué par de grands accidents industriels, parmi ceux-ci nous pouvons citer entre autres Seveso en 1976 ou encore la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Au travers de l’analyse de ces accidents, on a pris conscience que, à l’origine de nombreux accidents industriels graves, il n’y avait pas seulement une erreur humaine mais plutôt une accumulation progressive de dysfonctionnements au sein de l’organisation.
C’est à partir de ce constat que la notion de culture de sécurité a commencé à prendre forme progressivement et à s’ancrer dans les entreprises industrielles.
Attribuer les dysfonctionnements en termes de sécurité uniquement aux individus trouve rapidement ses limites en matière de prévention. Il est nécessaire de changer son approche à la sécurité et de comprendre quelles caractéristiques de l’organisation influencent le rapport des salariés à la sécurité, que ce soit de manière positive ou négative. En effet, l’appropriation d’une procédure, le dialogue avec le management, la remontée et le traitement des irritants sont autant d’élément à prendre en compte dans la prévention des risques. C’est l’approche par la culture de sécurité.
En partant de ce postulat nous retrouvons souvent en entreprise trois types de cultures complémentaires qui viennent contribuer à la culture de sécurité :
Il n’y a pas de culture de sécurité standard que l’on pourrait dupliquer dans toutes les organisations. Le terme « culture » impose de prendre en compte chaque spécificité, risques et contraintes d’une organisation.
Néanmoins pour mener à bien la mise en place d’une culture de sécurité il est primordial de prendre en compte trois aspects : la sécurité technique, le management de la sécurité et les Facteurs Organisationnelles et Humains.
Il faut donc développer des fondamentaux d’une culture de sécurité partagée, où toutes les parties prenantes ont conscience des risques les plus importants et de la nécessité de changer. C’est ainsi que l’on voit apparaitre de plus en plus de règles d’or de la sécurité en entreprise. On peut citer les « 12 Les Règles d’or de la sécurité » de Total ou encore « les règles qui sauvent » de la SNCF.
Il n’est pas rare que lorsque l’on demande aux collaborateurs d’une organisation « quel est le top 3 des risques auxquelles ils sont exposés », les réponses soient différentes. Cela démontre que l’organisation n’a pas réussi à créer une véritable culture de sécurité. Cela peut paraitre d’autant plus contradictoire car il existe un document réglementaire qui regroupe l’ensemble des risques et doit être communiqué aux collaborateurs, il s’agit du Document Unique.
Il est donc très important de partager cette cartographie des risques avec les collaborateurs mais avant tout de la construire collégialement avec eux. Cela passe notamment par une écoute active de la ligne managériale. En effet, les collaborateurs sont les plus à même d’identifier les risques auxquelles ils sont soumis et d’y apporter des mesures de prévention adaptées aux réalités du terrain. Il faut ensuite proposer une vision claire, concrète et pragmatique pour donner du sens. À partir de là, on peut co‑construire le programme d’actions de prévention.
L’être humain restera durablement un acteur essentiel de la performance en matière de sécurité. L’imprévisibilité et la complexité des situations de travail nécessitent une contribution active de la part des êtres humains qui dépassent le cadre de la simple application stricte des règles. Il est donc important de mettre en place les conditions utiles à une action humaine fiable et sûre.
Les facteurs organisationnels et humains désignent ainsi l’ensemble des facteurs qui influencent la performance de l’activité humaine, et donc de sa productivité pour l’organisation.
La démarche FOH s’attache à analyser le travail dans sa globalité et non pas à prendre en compte les hommes de façon isolée. Elle considère donc tous les éléments d’une situation de travail et les interactions existantes entres eux, dans le but de comprendre et d’analyser les écarts entre le travail prescrit et le travail réel.
C’est une approche selon cinq composantes :
Comme toute crise, le COVID 19 a dû demander aux entreprises de se remettre en question et à repenser leur modèle de fonctionnement. On a donc vu le télétravail se développer mais également la sécurité être mise au-devant de la scène avec notamment l’application des gestes barrières. La sécurité est donc encore plus aujourd’hui un atout majeur du bon fonctionnement d’une entreprise. Certaines entreprises, bien que confrontées à des difficultés économiques, ont continué à investir dans des programmes très ambitieux en matière de culture de sécurité.
La crise COVID a ainsi permis de promouvoir la culture de sécurité et a notamment permis d’éviter des accidents, de s’adapter aux événements et de créer de la résilience. Il faut donc maintenant capitaliser sur ces forces pour mieux envisager le futur. Le thème de la prochaine journée mondiale de la SST prend donc tout son sens : Anticiper, se préparer et répondre aux crises – Investir Maintenant dans des Systèmes de Sécurité et Santé au Travail (SST) Résilients.
Kisio Etudes & Conseil a développé une solution complète de gestions des risques : Les Experts HSE Perform (https://www.hse-perform.com/).
Cette solution s’articule autour de plusieurs modules, parmi lesquels on peut retrouver entre autres le module Safety Push, le module évaluation des risques professionnels et le module accidentologie.
Comme nous l’avons vu, la remontée d’informations et notamment des situations dangereuse est un point clé de la culture de sécurité. Pour cela, il est important que les collaborateurs voire même les entreprises extérieures ou simples visiteurs puissent partager simplement la constatation d’un risque Sécurité sur le terrain. L’utilisation de Safety Push est simple et rapide, permettant à n’importe quel collaborateur de remonter les situations dangereuses SST. Le traitement de ces remontées peut découler sur la création d’une action ou de la mise à jour d’un risque du Document Unique.
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