La consultation publique concernant le futur décret tertiaire
La loi ELAN du 23 novembre est venue modifier l’article L.111-10-3 du code de la construction et de l’habitation afin de donner un nouveau socle au décret tertiaire.
Le futur décret tertiaire est actuellement en consultation publique. Celui-ci respecte en sa structure les dispositions du III de l’article 175 de la loi ELAN et les recommandations du Conseil d’Etat sur le précédent décret du 9 mai 2017.
Le projet de décret prévoit d’introduire dans la partie réglementaire du code de la construction et de l’habitation une nouvelle section, dans le chapitre I, du Titre III, du livre Ier, concernant les « obligations d’actions de réduction des consommations d’énergie dans les bâtiments à usage tertiaire ».
En ce qui concerne le champ d’application de ce futur décret tertiaire, il sera fixé à l’article R.131-38 du code de la construction et de l’habitation. Celui-ci s’appliquera aux « bâtiments, ou parties de bâtiment ou ensemble de bâtiments » existants à la date de la publication de la loi ELAN et relevant des activités tertiaires. Cet article précisera également les règles d’assujettissement en termes de surface, et définira les exemptions. Celles-ci devraient se limiter à celles prévues dans la directive européenne de la performance énergétique des bâtiments, c’est-à-dire aux constructions provisoires, lieux de culte, usage opérationnel défense, de sécurité civile et de sûreté intérieure.
Ce projet de décret vient également fixer, pour chaque catégorie de bâtiments soumis à l’obligation, les conditions de détermination des objectifs de réduction de la consommation d’énergie, ainsi que les conditions de modulation de ces objectifs.
De plus, il prévoit la mise en place d’une plateforme informatique de recueil et de suivi, qui permettra d’évaluer et de constater le respect de l’obligation de réduction des consommations d’énergie à chacune des échéances de 2030, 2040 et 2050. Les modalités de publication et d’affichage des données recueillies sur cette plateforme sont également fixées.
Enfin, ce texte prévoit les sanctions administratives applicables en cas de non transmission annuelle des informations relatives à la consommation d’énergie, ainsi qu’en cas de non-respect de l’objectif ou de non-respect du programme d’actions approuvé par l’autorité administrative.