Le projet de la nouvelle Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE2)
En parallèle de ce Plan national a été mis en consultation publique la deuxième Stratégie sur les perturbateurs endocriniens.
Pour rappel, un perturbateur endocrinien, est défini par l’Organisation mondiale de la santé comme « une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, de ses descendants ou de (sous-populations) ». Cela peut être des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle. On retrouve ces perturbateurs endocriniens dans de nombreux produits de la vie courante comme les cosmétiques, les produits ménagers, l’alimentation et les plastiques. Ils sont également présents dans l’environnement en raison d’une contamination de différents milieux (air, eau, sol). La France a lancé sa première stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens en avril 2014. La deuxième Stratégie, qui est mise en consultation publique jusqu’au 8 février, s’appliquera pour la période 2019-2022. Cette stratégie a été élaborée avec les parlementaires, organismes publics de recherche et de surveillance, et certaines associations, ainsi qu’avec les industriels et consommateurs.
Lutter contre les perturbateurs endocriniens est un enjeu sanitaire et environnemental majeur. En effet, ces derniers ont un impact important sur la faune et les écosystèmes, et contribuent à l’érosion de la biodiversité. Ils contribuent également au développement de pathologies chez l’Homme, comme les troubles de croissance, et favorisent l’apparition de certains cancers et de certaines maladies métaboliques. Face à ce constat, cette deuxième Stratégie a été proposée, afin de réduire l’exposition des populations et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens.
Cette stratégie se compose de trois documents mis à la disposition du public (les objectifs stratégiques, la synthèse des 13 mesures phares et le plan d’actions). Elle doit permettre d’atteindre trois objectifs : protéger la population, protéger l’environnement et améliorer les connaissances.