25 mars 2021

Les corridors écologiques : comprendre et agir

Le constat est sévère, l’érosion de la biodiversité alarmante. Le taux d’extinction des espèces animales et végétales est estimé à 100 fois supérieur aux taux des cinq grandes extinctions de masse sur Terre. On estime désormais être dans la sixième extinction de masse. Les facteurs sont divers. Les surfaces agricoles de culture intensive grandissantes ravagent les sols et rendent difficile le déplacement des petites espèces en les exposant aux prédateurs. Les milieux humides et aquatiques disparaissent rapidement pour laisser place à l’artificialisation des sols détruisant ainsi des lieux de vie et de reproduction très importants. L’urbanisation et les infrastructures (autoroute, voie ferré, zone commerciale entre autres) segmentent les surfaces et coupe les axes naturels de déplacement des espèces, génèrent bruit, odeur, pollution et nuisance lumineuse. 

La France avec ses territoires ultramarins, possède un réservoir de biodiversité extraordinaire (9 800 espèces sur 96 951). Malheureusement, en 26 ans l’indice d’extinction a augmenté de 138% en France métropolitaine (de 1993 à 2019) contre 48% au niveau mondial. Il est donc urgent d’agir.  

Un des moyens utilisés en France dès les années 90, est la mise en place de corridors écologiques, repris par la loi Grenelle 2 en 2010 avec la mise en place d’une trame verte et bleue. Cet outil a pour but de créer une continuité territoriale entre les différents espaces protégés en les reliant entre eux par des corridors eux-mêmes protégés. L’objectif est simple, rétablir les flux (faune et flore) entre les réservoirs de biodiversités.  

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La mise en place est quant à elle plus compliquée. Elle nécessite l’implication de beaucoup d’acteurs : état, élus, associations locales, agriculteurs, riverains… tout le monde a un rôle à jouer. De la mise en place de nouveaux corridors écologiques à la suppression d’obstacle des cours d’eau par les pouvoirs publics, au retour des haies champêtres et de l’agriculture raisonnée par les agriculteurs, sans oublier les initiatives possibles par le grand public tels que les ouvertures dans les clôtures pour laisser passer les petites faunes ou la plantation de végétation afin de créer des îlots de vie. Beaucoup de choses sont à entreprendre pour corriger notre impact sur l’environnement. 

Les effets bénéfiques des corridors écologiques ne sont pourtant pas toujours simples à identifier en fonction du groupe étudié. Cependant, il est important de garder en tête toute la biodiversité dépendante de ces corridors (en dehors des mammifères les plus connu : chevreuil, hérisson…). Les oiseaux, qui profitent de ces couloirs pour se reposer, nidifier ou se nourrir, les végétaux dont certaines barrières trop large sont infranchissable, les arthropodes qui ne se déplacent que sur de courtes distances ou encore les insectes volants dont une autoroute chauffée par le soleil d’été peut devenir infranchissable à cause des courants thermiques. 

La mise en place d’outils tels que les contrats vert et bleu, les schémas régionaux de cohérence écologique permettent de reconstruire ou assurer la pérennité des 3 types de corridors français(reliant les réservoirs de biodiversité) : les corridors linéaires (comprenant les haies, petits chemins, ripisylves…), les corridors discontinus ou « en pas japonais » (ponctuation d’îlots refuge, mares, clairières…) et les corridors paysagers ou « en zone » (différents types d’espaces vastes : champs, forêt, bocage…). Ces espaces peuvent servir en fonction de l’espèce, d’habitat permanent ou ponctuel (refuge), de couloir de circulation, mais également de barrière ou filtre naturel (exemple : une forêt stoppe l’avancée des espèces champêtres). 

Vous l’avez compris, l’avenir d’une biodiversité préservée dépend des actions de chacun pour ainsi profiter égoïstement des services rendus par celle-ci tels que la qualité des eaux, la pollinisation, la fertilisation des sols… afin d’obtenir pour tous, le meilleur cadre de vie. 

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