22 septembre 2020

La non-mobilité est-elle l’avenir du travail ?

Contrairement à d’autres paysnotamment anglo-saxons, où le télétravail est encouragé depuis de nombreuses années, la France a toujours semblé quelque peu en retard sur cette thématique. En effet de nombreux employeurs étaient récalcitrants à l’idée de permettre à leurs salariés de travailler d’où ils le souhaiteraient, par convictions personnelles ou manque de connaissances sur le sujet. 

Cependant, la situation sanitaire en France a imposé aux employeurs de revoir leur mode d’organisation afin de garantir la continuité d’activité avec le télétravail. Ainsi, nous sommes nombreux (85%* des salariés français) à nous être rendus compte que nous travaillions bien, voire mieux chez nous (moins de distraction, des réunions plus efficaces). Depuis, c’est un sujet qui semble être sur toutes les lèvres, comme le démontre la négociation de révision de l’Accord National Interprofessionnel (ANI). 

La non-mobilité ou la démobilité  serait-elle la solution à tous nos problèmes ?  

En effet, donner plus de flexibilité à ses salariés et leur permettre de ne pas travailler systématiquement au bureau peut apporter certains avantages :  

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre liés aux déplacements quotidiens ; 
  • Moins de fréquentation dans les transports en commun et sur les routes : amélioration de la qualité du trajet pour les voyageurs restants ; 
  • Réduction du temps passé dans les transports pour les salariés : moins de stress et de fatigue ; 
  • Amélioration de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée 

Cependant, il est aussi à noter que certaines zones d’ombres se sont révélées concernant le télétravail lors de la crise sanitaire. En effet, pour que le télétravail soit efficace et bénéfique pour le salarié, il est important de en prendre en compte les axes suivants : 

  • La détresse psychologique des salariés ne change pas en conditions de télétravail (42%* des salariés français) ; 
  • Pour 27%* des salariés français le télétravail est une organisation non souhaitée et représente une situation délicate ; 
  • Si le télétravail ne fait pas l’objet de règles précises et qu’il n’est pas encadré, il pourrait poser problème comme toute organisation du travail ; 
  • Lors du confinement, un grand nombre de salariés à eu le sentiment de ne pas être consulté sur des décisions qui ont un impact sur leur travail (42%*) et la moitié à souffert d’un manque de reconnaissance (54%*) ; 

 

Même si un passage complet au télétravail ne semble pas souhaitable, offrir la possibilité à un salarié de choisir ses jours de présence au bureauet faciliter le travail collaboratif grâce à des outils dédiés et un management souple peuvent être bénéfiques pour tous. Les réflexions autour de la non-mobilité en entreprise peuvent aboutir sur une diversité de possibilités et d’opportunités :   

  • Travailler de chez soi si l’on bénéficie d’un bon environnement de travail ; 
  • Se rendre dans un espace de co-working ou un tiers-lieu à proximité de chez soi, dans lequel notre entreprise nous donnerait la possibilité de réserver une place quelques jours dans le mois ; 
  • Travailler dans un café, dans une bibliothèque, ou même chez un collègue qui habite à proximité pour faciliter le travail en collaboration (en respectant les gestes barrières) ; 
  • Décider de déménager et s’installer en zone péri-urbaine ou rurale, pour changer de style de vie, tout en continuant de se rendre au bureau à un rythme alterné, avec par exemple 2 à 3 jours de télétravail.
  • Lors des jours de pic de pollution, au lieu d’imposer la circulation alternée ou différenciée, le recours au télétravail peut devenir la norme pour ceux dont les activités s’y prêtent ; 
  • En entreprise cela permet aussi d’étudier la possibilité de revoir la superficie de ses bureaux, et/ou faire des économies de fonctionnement en comptant sur une présence moindre de ses salariés. 

La non-mobilité ou la moindre mobilité, c’est aussi privilégier un emploi pour sa proximité géographique avec son lieu de vie. Pour les entreprises multi-sites, cela ouvre la possibilité de réorganiser sa force de travail en liant le lieu de travail à la proximité géographique du lieu de vie. Il est possible d’identifier ces opportunités en étudiant précisément la répartition géographique des salariés, dans le cadre d’un plan de mobilité, et en mettant en place un plan d’action pour encourager le rapprochement géographique et les pratiques liées à la non-mobilité.  

 

*Baromètre sur l’état psychologique des salariés français – Opinionway et cabinet Empreinte Humaine – Mai 2020 

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