Les actions en cours contre l’Etat français
En matière de pollution atmosphérique, la France est poursuivie devant les juridictions nationales, mais également par l’Union européenne.
En effet, en octobre 2018, une soixantaine d’associations environnementales ont déposé une requête devant le Conseil d’Etat pour obtenir l’exécution sous astreinte de la décision du 12 juillet 2017 par laquelle la juridiction administrative avait enjoint à l’exécutif de prendre « toutes les mesures nécessaires pour ramener les concentrations en dioxyde d’azote et en particules fines sous les valeurs limites dans le délai le plus court possible ». Une autre action en justice, appelée « l’affaire du siècle », a été lancée contre l’Etat français récemment. Dans cette dernière, quatre associations (Notre affaire à tous, Greenpeace, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France) réclament réparation du préjudice subi du fait du réchauffement climatique et la mise en œuvre des impératifs fixés par l’accord de Paris. Le gouvernement a répondu le 14 février aux griefs formulés contre lui par ces associations. Cependant le mémorandum qui recense les actions mises en œuvre par l’Etat pour réduire les émissions de gaz à effet de serre n’a pas convaincu. Ainsi, la juridiction administrative sera saisie de ce recours.
Au niveau européen, la France est également poursuivie. En effet, elle a été renvoyée devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour non-respect des valeurs limites de pollution de l’air, malgré son plan d’actions national et ses feuilles de route. Ceux-ci ayant été jugé insuffisants par la Commission Européenne. De plus, cette dernière, le 24 janvier, a invité la France à aligner sa législation en matière de qualité de l’air ambiant et un air pur en Europe. Elle lui a adressé des lettres de mise en demeure. La France dispose de deux mois pour répondre à ses arguments, à défaut, la Commission pourrait décider de lui adresser un avis motivé.
Face à ce contexte, la Commission européenne est venue détailler les exigences européennes par le biais de communications.