Le déploiement des ordonnances et spécialement la mise en place effective des comités sociaux et économiques
De ces sondages il ressort, qu’actuellement la mise en place du CSE est surtout prévue dans les entreprises de plus de 50 salariés. Par ailleurs, selon les institutions représentatives du personnel, peu de discussions ont été engagées. Ainsi, sur l’ensemble des dirigeants interrogés 4% l’ont déjà mis en place, 13% le prévoit en 2018, et 19% pour 2019. La mise en place du CSE est perçue comme pouvant permettre d’élargir le champ d’intervention des élus, tout en réduisant le nombre d’heures de délégation. Cependant, au sein des entreprises, ayant déjà déclenché les démarches de création du CSE, les IRP déclarent que peu de mesures d’accompagnement des anciens élus ont été mises en place, et lorsqu’elles l’ont été, celles-ci étaient principalement des mesures individuelles.
De plus, un tiers des dirigeants envisagent, suite à ces ordonnances, de recourir plus fréquemment à la négociation d’accords, ce qui s’explique majoritairement par une non-identification des besoins et des sujets prioritaires. Au sein des entreprises de 11 à 49 salariés, très peu de dirigeants envisagent de valider un projet d’accord par référendum auprès de leurs salariés (8%). En outre, moins d’un quart des dirigeants envisagent de mettre en place un CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail) (23%), et environ un tiers d’entre eux, selon les IRP, ont engagé des discussions sur ce sujet. Ces proportions augmentent plus l’entreprise est importante.