5 juillet 2022

Pollution marine : il faut en finir avec le plastique !

Chaque 3 juillet c’est la journée mondiale sans sac plastique ! L’occasion de se rappeler qu’il suffit d’une seconde pour fabriquer un sac plastique, pour une utilisation moyenne de 20minutes, et que ce dernier mettra entre 100 et 400 ans pour se décomposer ! Il est donc plus que temps de ne plus en utiliser ! De manière globale, c’est l’usage du plastique qu’il nous faut au maximum limiter dans les années à venir.

En effet, il est impossible d’échapper aux images de détritus en plastique qui envahissent les océans, menacent la faune marine et souillent les plages. En effet, entre 4 et 13 millions de tonnes de déchets plastiques sont rejetés dans les océans chaque année, contribuant notamment à la formation des fameux « continents de déchets », cette soupe de plastique qui s’accumule au grès des courants marins sur des millions de km² et qui sont des pièges mortels pour les animaux marins. Par ailleurs, selon les estimations de la fondation Ellen Macarthur, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons d’ici 2050. Face à ce constat, de nombreux pays ont renforcés leur règlementation afin de diminuer autant que possible l’usage du plastique, et donc limiter la production de déchets plastiques.

Qu’est-ce que la pollution marine et les déchets marins ? 

L’article 1er de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982, dite Convention de Montego Bay, définit la pollution du milieu marin comme « l’introduction directe ou indirecte, par l’homme, de substances ou d’énergie dans le milieu marin, y compris les estuaires, lorsqu’elle a ou peut avoir des effets nuisibles tels que des dommages aux ressources biologiques et à la faune et la flore marines, risques pour la santé de l’homme, entrave aux activités maritimes, y compris la pêche et les autres utilisations légitimes de la mer, altération de la qualité de l’eau de mer du point de vue de son utilisation et dégradation des valeurs d’agrément ». 

Il existe différentes formes de pollution du milieu marin : la pollution océanique, qui provient des bâtiments en mer, des engins fixes ou flottants, la pollution telluriques, qui provient de la terre par les cours d’eau et le ravinement, et la pollution atmosphérique au travers des retombées en mer des pollutions suspendues dans l’air. 

Les déchets marins quant à eux sont les déchets présents dans l’environnement marin, qui ont gagné le milieu marin ou qui y ont été jetés, sciemment ou non, et qui sont identifiés selon leur taille (nanodéchets, microdéchets ou mégadéchets) et leur nature (conteneurs, encombrants gisant au fond des océans ou des mers, matières plastiques, engins de pêche, épaves de navires partiellement immergées, des déchets très dangereux, tels que des explosifs et d’autres débris de guerre et d’autres des fibres textiles, microplastiques, etc.). Parmi les déchets marins, ce sont les déchets plastiques qui se retrouvent en plus grand nombre.  En effet, on note que : 

  • 80 % des déchets marins proviennent des activités à terre ; 
  • 75 % des déchets marins sont des déchets plastiques ; 
  • Environ 5 000 milliards de particules de plastique flottent à la surface des mers (estimation). 

De nombreuses conséquences néfastes sont attachées à ces déchets plastiques telles que l’ingestion de ces déchets par la faune marine, les dommages aux écosystèmes et aux récifs coralliens, la contamination chimique des eaux, la pollution des plages. Etc. Un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) estime le coût de cette pollution sur l’environnement marin à 13 milliards de dollars !  

Une cartographie de la pollution plastique des océans a été mise au point par des chercheurs Allemands. Cette « Litterbase » est accessible en suivant ce lien : http://litterbase.awi.de/litter

Elle propose notamment une analyse des sources de déchets plastiques observés à la surface des océans, dans la colonne d’eau, dans les profondeurs et sur les plages. Selon cette base de données, la Méditerranée fait partie des zones les plus polluées d’Europe. 

Comment la France lutte t’elle contre la pollution plastique marine ?

En France, la préservation du milieu marin est un enjeu fort, inscrit depuis longtemps dans notre réglementation. Ainsi, l’article L.219-7 du code de l’environnement précise que le milieu marin faisant partie du patrimoine commun de la Nation, sa protection, la conservation de sa biodiversité et son utilisation durable pour les activités maritimes et littorales dans le respect des habitats et des écosystèmes marins sont d’intérêt général. Les objectifs de protection et préservation sont les suivants : 

  • Éviter la détérioration du milieu marin et, lorsque cela est réalisable, assurer la restauration des écosystèmes marins dans les zones où ils ont subi des dégradations ; 
  • Prévenir et réduire les apports dans le milieu marin afin d’éliminer progressivement la pollution pour assurer qu’il n’y ait pas d’impact ou de risque significatif pour la biodiversité marine, les écosystèmes marins, la santé humaine ou les usages légitimes de la mer ; 
  • Appliquer à la gestion des activités humaines une approche fondée sur les écosystèmes, permettant de garantir que la pression collective résultant de ces activités soit maintenue à des niveaux compatibles avec la réalisation du bon état écologique du milieu marin et d’éviter que la capacité des écosystèmes marins à réagir aux changements induits par la nature et par les hommes soit compromise, tout en permettant l’utilisation durable des biens et services marins par les générations actuelles et à venir. 

Afin de mettre fin aux rejets de déchets plastique en mer d’ici 2025, le gouvernement a publié en juin 2020 son plan d’actions zéro plastique en mer (2020-2025). Ce dernier décline en 35 actions les objectifs du Comité interministériel de la mer et du Plan biodiversité. Cette feuille de route nationale vise à réduire l’apport de macro et micro-déchets vers les mers et les océans d’ici à 2025, en vue d’atteindre l’objectif de zéro plastique en mer d’ici 2025.  

Les mesures portent principalement sur la prévention des déchets et la sensibilisation des citoyens et des acteurs publics et économiques. L’animation et le suivi de sa mise en œuvre sont assurés par l’ADEME, qui pilote également des actions de prévention, de sensibilisation et de lutte contre la production de déchets sur terre, tandis que les agences de l’eau interviennent principalement au niveau des déchets dans les réseaux d’assainissement et d’eau pluviale. 

Les 35 actions du Plan d’actions zéro plastique en mer (2020-2025) sont réparties dans quatre axes : 

  • Prévention des pollutions plastiques en amont /à terre ; 
  • Lutte contre les déchets dans les cours d’eau, eaux usées et eaux pluviales ; 
  • Lutte contre les déchets plastiques sur le littoral et en mer ; 
  • Sensibilisation, l’information et l’éducation. 

Enfin, il faut souligner que la réglementation visant à limiter les plastiques à usage unique s’est fortement renforcée et ce notamment, afin de réduire les déchets qu’ils engendrent (et donc éviter qu’ils ne se retrouvent dans nos fonds marins !). À titre d’exemple, on peut citer : 

  • 2016 : Interdiction des sacs plastiques à usage unique en caisse 
  • 2020 : fin de la mise sur le marché des cotons-tiges, couverts et assiettes jetables en plastique 
  • 2021 : Interdiction de la mise sur le marché des gobelets, couvercles, touillettes en plastique  

Sources :

Communiqués de presse de Surfrider Foundation Europe

UNEP, Valuing plastic : the business care for measuring, managing and disclosing plastic use in the consumer goods industry, juin 201




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